Analyser
À la demande d’une entreprise ou d’une collectivité qui souhaite, par exemple, réduire les risques d’accident ou améliorer les conditions de travail, l’ergonome commence par analyser l’existant en réalisant une étude de terrain. Aménagement des locaux, bureaux, postes de travail, organisation de la production, matériels utilisés… tout est passé au crible. Il examine ensuite la dimension humaine du travail, en particulier les effets de l’activité sur la santé des personnes. Cette phase est faite d’observations, d’entretiens avec les personnes concernées, de vidéos…
Diagnostiquer
À partir des éléments recueillis sur le terrain, l’ergonome rédige une offre d’intervention et formule des recommandations. Il suggère aussi des changements dans le choix des matériels ou de l’éclairage, par exemple.
Faciliter les changements
En collaboration avec d’autres professionnels, l’ergonome en milieu industriel conçoit des produits plus efficaces, réorganise les postes de travail, améliore les notices d’utilisation, participe à l’évolution du contenu des tâches. Il est aussi chargé de rappeler et de faire appliquer les normes existantes. Toute nouvelle machine installée dans une entreprise doit comporter des certificats de conformité qui engagent la responsabilité de l’ergonome.
Un profil pluridisciplinaire
L’ergonome travaille en suivant une méthodologie d’intervention spécifique à sa profession mais, comme son approche est globale, il doit tenir compte de différents facteurs (physiques, cognitifs, sociaux, organisationnels et environnementaux) en plus des spécificités propres au secteur et à l’entreprise dans laquelle il intervient. Outre une solide culture générale et scientifique, il possède des connaissances en physiologie, psychologie, sociologie, linguistique, informatique, droit du travail…
Attentif et négociateur
L’ergonome sait écouter et dialoguer, analyser et synthétiser les faits observés. Amené à conduire des projets, il doit saisir l’importance des enjeux et parvenir à faire dialoguer des parties aux points de vue différents. Il doit en outre savoir rester à sa place sans prendre parti et posséder des capacités de conviction pour faire passer ses idées avec douceur et fermeté.
Il doit être curieux, créatif et faire preuve d’innovation car, parfois, il est amené à trouver des solutions qui n’existent pas encore ou à trouver un compromis inédit pour satisfaire différents points de vue. Une veille sur ses domaines d’intervention et le recours à la formation continue lui permettent de rester efficace.